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Pollueurs en action
Photo : fxtv
Sport ou climat : il faut choisir
La pratique du sport contribue au réchauffement global

Scientists of America (SoA) a eu l’honneur de rencontrer le Professeur Erich von Blahung, professeur émérite de l’Université du Montana et rapporteur devant le GIEC pour les émissions biologiques de Gaz à Effet de Serre (GES). Le Professeur von Blahung, déjà célèbre pour sa thèse originale sur la fin tragique des dinosaures, part aujourd’hui en guerre contre les sportifs.

SoA : Professeur von Blahung, nos lecteurs les plus fidèles savent l’importance de vos travaux mais pouvez-vous nous en rappeler les grandes lignes ?

Professeur von Blahung : Je remercie Scientists of America, dont je suis, je l’avoue, un lecteur assidu, de me donner la parole sur ce sujet essentiel pour l’avenir de l’humanité. Laissez-moi tout d’abord revenir aux fondamentaux. Depuis des années, mes collègues et moi-même étudions les conséquences de ce qu’il est convenu d’appeler la fermentation entérique, c’est-à-dire, pour simplifier, la production de méthane pendant la digestion des ruminants. Il faut que chacun sache que ce processus est responsable de près d’un dixième des émissions de GES, ce qui est tout à fait considérable.

SoA : Certes.

V.B. : Je soutiens que si les dinosaures ont disparu de la surface de la planète, c’est bien que, de plus en plus nombreux, ils ont littéralement créé à la surface de la Terre une couche de méthane et de gaz carbonique, produits directs de la fermentation entérique. Cette théorie explique scientifiquement pourquoi les plus petits ont disparu avant les autres. Lumineux, non ? Vous comprenez donc ce qui nous guette ! Je me permets d’ailleurs de noter que des données statistiques récentes ont montré que la mortalité des animaux domestiques, chiens et chats tout particulièrement, est en nette progression.

SoA : Intéressant, mais pouvez-vous nous expliquer en quoi les paisibles cheptels bovins de nos campagnes contribuent activement au réchauffement de la planète, et, surtout, quel est le lien avec les sportifs ?

V.B. : C’est plutôt simple à expliquer. Les glucides des aliments sont traités par des micro-organismes symbiotiques, notamment la fameuse Escherichia coli et sa consœur, l’archaea méthanogénique, qui cassent les sucres en molécules dont quelques-unes sont intégrées au sang de l’animal. Les émissions de méthane qui sont un effet collatéral de ce processus et s’accumulent dans le rumen avant d’être rejetés — superbe zeugme — par l’animal par un quelconque orifice. Pour être concret, les rôts et autres flatulences des Limousines, des Holstein, des blondes d’Aquitaine, et j’en passe et des meilleures, sont aujourd’hui une source significative de production de méthane, le CH4, qui est l’un des gaz à effet de serre les plus toxiques. Ces faits sont bien connus comme en témoigne les rapports récents du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) auxquels j’ai d’ailleurs contribué.

SoA : Très bien. Mais quid des sportifs, qui semblent être votre nouvelle « bête noire » ?

V.B. : C’est très simple. Pour faire court, disons que le sportif est un ruminant qui s’ignore. Je souhaite que cette ignorance cesse, je crie, et croyez-moi je ne suis pas le seul, une large partie de la communauté scientifique me suit sur ce terrain... Je crie donc à la face du monde que les sportifs sont des pollueurs et que les pollueurs doivent, selon la formule consacrée, être les payeurs (visiblement très remonté, M. von Blahung renverse son verre).

SoA : Calmez-vous, monsieur le Professeur. Expliquez-nous donc pourquoi un homme - ou une femme -, en pratiquant innocemment un sport, devient un important émetteur de GES ?

V.B. : C’est que, soumis à une activité physique sans objet, ce qui est la définition scientifique du sport, le cerveau humain favorise la production massive de Béta liprogénéaze, une enzyme dont le rôle a récemment été mis en évidence par mon ami Roy Himbert du Houston Hospital. Cette enzyme, via une réaction de type catalytique, stimule à son tour des micro-organismes qui n’ont d’autres buts que de produire massivement du méthane dans l’intestin du sportif. Conclusion... enfin je crois que vos lecteurs auront compris sans qu’il me soit nécessaire de faire un dessin.

SoA : Si je suis votre raisonnement, les sportifs seraient plus que d’autres, producteurs de flatulences. Soyons pragmatiques, monsieur le Professeur. Si cela était le cas, chacun aurait pu s’en rendre compte...

V.B. : Ah, superbe ignorance du profane. Vous assimilez abusivement, et vous n’êtes pas le seul, flatulence et gaz méphitiques. Funeste confusion ! Sachez que le méthane pur (CH4) est parfaitement neutre, sans odeur aucune, indétectable par le nez le plus fin.

SoA : Soit. Quelles sont alors vos recommandations ?

V.B. : C’est simple. Il nous faut suivre l’exemple de ce grand homme qu’était Churchill qui répondait invariablement aux questions relatives à la raison de sa longévité : « No sport ! »
Rappelez-vous que Churchill a vécu...

SoA : ...Oui, quatre-vingt dix ans je crois... Enfin âgé pour l’époque, mais tout de même, un tel programme n’est-il pas excessif ? N’est-il pas possible d’imaginer une solution moins radicale ?

V.B. : La société cherche toujours à apporter des réponses irrationnelles aux problèmes concrets et une telle objection ne me surprend pas. Il faudra pourtant se résoudre à prendre des mesures radicales, mais tant que ce ne sont pas les savants qui seront au pouvoir... Humm... Bref, avant l’interdiction mondiale du sport, mes collègues et moi-même proposons une phase de transition. Il s’agirait, pour commencer, de confiner la pratique du sport à des espaces clos. Les gaz émis pourront ainsi être collectés puis stockés et éventuellement transformés en produits utiles injectables dans le réseau de distribution de gaz. A moyen terme, il existera des combinaisons étanches que pourront revêtir ce qui souhaiteront continuer à s’adonner à ce qu’il fait bien appeler une pratique écologiquement irresponsable.

SoA : Et que dites-vous aux organisations écologiques qui pointent le fait que vos recherches sont financées par l’industrie automobile et qui y voient...
(il m’interrompt)

V.B. : C’est de la polémique de bas étage. Les positions novatrices attirent toujours ce type de critiques, j’ai pour politique personnelle de n’en tenir aucun compte.

SoA : Eh bien merci monsieur von Blahung

V.B. : Merci à vous.


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Lisa Kim Okazaki
Fan de sciences, ancienne résidente invitée à l’Université de Stanford


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